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Bonification des crédits bancaires destinés à l’AADL : 180 milliards d’épargne pour les souscripteurs
Le fondateur du site de l’immobilier et du logement en Algérie Lkeria, soutient qu’il est important que le Gouvernement décide de maintenir cette mesure qui permettra de dégager des fonds pour le lancement des chantiers de construction.
Lotfi Ramdani fait observer que la mesure est bénéfique pour les souscripteurs dans la mesure où l’Etat prend en charge les intérêts. «C’est une forme de subvention et cette mesure s’inscrit indirectement dans le cadre des transferts sociaux. C’est l’Etat qui contracte des crédits à la place des souscripteurs et prend à sa charge les taux d’intérêt», explique-t-il. Selon lui, «dans le montage financier des logements AADL, le souscripteur est appelé à verser 25% du prix du logement comme apport personnel et 75% sous forme de mensualités».
Ramdani rappelle que l’Etat contractait auparavant des crédits au niveau des différentes banques avec des taux d’intérêt de 5,5% avant que ne soit introduite la mesure de bonification. «En 2018, selon nos calculs pour 120.000 logements, nous avons enregistré 240 milliards de dinars comme bonification», a-t-il révélé précisant qu’il s’agit de sommes qui devaient être versées par les souscripteurs.
Pour cette année, la bonification des crédits pour 90.000 unités permettra de gagner 180 milliards de dinars. Pour lui, «grâce à cette mesure, les fonds seront rapidement débloqués pour la concrétisation de ce qui reste du programme.
Une fois la loi de finances adoptée, la prochaine étape serait la désignation des entreprises réalisatrices. «Cette mesure, qui vient en appoint pour régler la problématique du logement, ne peut être que positive», soutient-il. Selon lui, la tension est loin derrière nous et cela se répercute déjà positivement sur le marché locatif. Selon une étude de Lkeria qui sera incessamment rendue publique pour les six derniers mois, la tendance des prix est à la baisse. A Alger, celle-ci avoisine 7%.
Selon l’expert financier M’hamed Hamidouche, la réduction de la fiscalité constitue un bon geste en direction des ménages. Il propose d’alléger davantage les impôts des épargnants pour que le financement des logements soit pris en charge par l’épargne publique. «Nous devons encourager les ménages à économiser plus pour permettre à une large tranche d’avoir la capacité de construire», soutient-il.
Article publié par Wassila O. H le 30 septembre 2018 dans le quotidien national Horizons.